La Réserve Fédérale ou Banque Centrale Américaine (FED pour les intimes), institution privée qui regroupe les principales Banques américaines a réduit son taux directeur à une fourchette allant de 0 à 0,25 %. C’est un taux historique qui témoigne à lui seul de l’ampleur de la crise et les solutions radicales qu'on tente de mettre en œuvre.

Il y a quelques temps, sur ces mêmes colonnes, je me suis demandée sur quels principes peut-on juger du pêché de travailler dans une banque (ici) ,beaucoup m'ont alors parlé d'intérêt usuraire..
La baisse du taux directeur de la FED m'a interpelé, et si la FED était entrain d'adopter un taux d'intérêt "islamique"? un taux nul n'est ce pas ce qui est prescrit dans la Charia et dans les préceptes coraniques?
La crise actuelle, due à un capitalisme sauvage, dominé par la spéculation financière et sur les profits exorbitants tirés de transactions non productives de biens ou de services a montré où peut nous mener une économie "bâtie sur du vent".

Ce clivage entre sphère financière et sphère réelle a conduit à une crise sans précédent. Et si on examinait de près les bases théoriques de la finance islamique, on s'apercevrait que ce problème de séparation entre les deux sphères n'existe pas.
En effet, le principe général de la banque islamique est de s’engager à partager à la fois les profits et les pertes de ses clients tout en excluant la pratique du Riba, l’intérêt usuraire blâmé par le Coran. L’accent est alors mis sur le partage des pertes, des risques tout comme des bénéfices entre les investisseurs et les acteurs d’un projet. La valeur du travail se trouve ainsi rehaussée.
Pour éviter l’usure, les banques islamiques font appel à des techniques financières compatibles avec les principes éthiques de l’Islam : tels que la moudharaba, la mousharaka, la mourabaha (pour plus de détails vous pouvez consulter ce lien)
Le but étant de participer à l'économie réelle en créant de la richesse à travers une relation gagnant-gagnant avec les différents contractants.

C'est dans ce contexte que la finance islamique se distingue(en théorie, et sans entrer dans les débats qui tournent autour de marketing islamique...) en offrant une alternative plus éthique et plus saine à l'économie basée sur la spéculation, les taux d'intérêt exorbitants, le vol et le vent...


5 commentaires:

Anonyme a dit…

T'as beau dire aux gens de mettre leur ceinture, mais la plupart ne comprennent que lorsqu'ils font un accident...

ulyssen a dit…

j'ai lu un article qui parle de la meme chose sur www.agovavox.com, tu devrait y jeter un coup d'oeil c'est interressant

The Dreamer a dit…

le principe d'usure n'est pas un truc purement islamique c'est le fait de toutes les religions monothéiste...

Anonyme a dit…

oui c tres vrai mais des banques islamiques adoptent un "taux " pour calculer leurs echanciers de remboursement et le cas le plus evident c'est le produit IJARA "leasing" mais ce mode "islamique" de la finance interdit ( et c'est le plus important a mon avis) de gagner de l'argent sur de l'argent et d'adosser toute transaction financière a une opération "d'economie reélle" .
autrement dit pour s'il faut tirer une leçon de cette crise c'est :
1) rapprocher les deux sphères (financière et réelle)
2) intensifer la régulation des autorités et reduire susbantiellement la globalisation de la finance

Akram Ben Yedder a dit…

Mwé, pas si sur ke ça soit Ze solution, après tt des crises, l'économie Islamique en a connu ! Le modèle n'est pas si parfait