Silence, on tue !

“La Palestine appelle le monde, mais ça sonne occupé” (Amazigh Yacine)

Entre réveillon et autres festivités, la communauté internationale a bien évidemment d'autres chats à fouetter que de s'occuper de ces pauvres gazaouis..
Que font les gouvernements arabes?
une petite réunion au sommet où les résolutions sont connues d'avance, toujours le même discours stérile: ils condamneront l'offensive militaire et prieront les sionistes d'arrêter de tuer des civils innocents, sinon?... eh ben,ils seront très mécontents..

Un dernier point pour la route, pour les petits malins qui pensent que le Hamas est la cause de l'escalade de la violence, un petit rappel des faits s'impose:

la raison la plus importante de l’échec du cessez-le-feu de six mois, qui a duré du 19 juin au 19 décembre,est que l’accord comprenait, outre le cessez-le-feu, la levée du blocus de Gaza et un engagement de l’Egypte d’ouvrir le passage de Rafah.
Or, non seulement Israël a violé l’accord de cessez-le-feu en lançant une attaque qui a tué plusieurs personnes le 4 novembre, mais les points de passage n’ont été réouverts que très partiellement, et le blocus s’est même renforcé ces dernières semaines. La population se trouvant ainsi tuée à petit feu, en la privant de nourriture et des soins les plus élémentaires..

Quant à nous autres spectateurs n'ayant que nos yeux pour pleurer et nos clavier pour dénoncer, l'année 2009 s'annonce bien..
Nous regarderons les journaux télévisés avec attention, pleurerons devant les images d'enfants sauvagement tués, commenterons l'actualité dans les bureaux et défendrons la cause palestinienne avec ferveur dans les salons de thé...
Mais nous n'oublierons pas les fêtes de fin d'année, réveillon et autres soirées..et cela nous suffira pour tout ignorer..
Alors Bonne Année!


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Petit pays, je t'aime beaucoup!




Petit pays
est-ce-que t'as 5 min a m'accorder?
Petit petit
Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup

Petit pays j'voulais te dire deux mots,
J'te Parle en ami vu qu'on se connaît depuis l'berceau,
J't'aime bien mais laisse moi juste te dire
Que parfois tu délires, et souvent tu fais pire.
T'as 60 millions d'gosses à assumer,
Des petits anges, de petits diables,
Ca fait un paquet de monde pour dîner,
J'comprends que parfois à table tu pètes un câble.
Petit pays tout le monde te dit que tu déconnes
Quand tu les laisses dormir dehors alors que c'est tes mômes.
La Rumeur court sous les ponts et sur les trottoirs,
Il paraît qu'ils portent ton nom et qu'tu ne veux pas les voir.
Ton histoire est bien plus que celle d'une vie,
Tu ne comptes plus les erreurs que t'aimerais oublier,
Alors trop souvent tu simules l'amnésie
Et comme mes frères et soeurs je continue de t'aimer.

Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup
Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup

Petit pays tu m'as vu pousser
Depuis 28 ans, toi t'as pas vraiment changé.
A peu de choses près tu tiens les mêmes propos,
Les mêmes défauts cachés sous le même drapeau,
Tiens regarde, j'ai retrouvé de vieux clichés,
On y voit le port de Nantes en couleur sépia,
J'te reconnais pas, qui sont ces hommes enchaînés?
Au dos de l'image cette liste c'est quoi?
Petit pays pourquoi dans ton journal intime,
Avoir déchiré des pages et effacé des lignes?
Pourquoi la main sur le coeur, cette étrange chanson "Qu'un sang
impur abreuve nos sillons" ?
Avec ta langue maternelle et celle de tes ancêtres,
Tes enfants n'en font qu'à leurs lettres.
Ils te parlent et tu restes blême
Quand ils disent " J'te kiffe" pour te dire "Je t'Aime"

Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup
Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup

Petit pays tu as du caractère,
Tu sais dire "Non" et on ne peut pas te faire faire à l'envers,
T'as des valeurs, une culture métissé, et qui sait...


Demain tu mangeras peut-être épicé.
On se lasse au bout d'un moment,
Difficile de partager l'ordinaire,
Alors du coup, toi, tous les 5ans
Tu te dégottes un nouveau partenaire.
Parfois à cette occasion tu bois comme un ivrogne
Et tu te réveilles au lit avec un borgne,
Tu l'mets dehors mais comme t'es accro, tu bois trop
Et finis sous les draps d'un escroc.
Petit pays ne le prend pas mal
Car tu sais qu'au fond je t'apprécie,
Mais il fallait que tout mon sac je te déballe,
S'il te plaît, dis-moi que tu m'aimes aussi.

Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup
Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup...

Mention spéciale pour Hocus Pocus qui ont fait une très belle reprise de la chanson "Petit Pays" de la Diva aux pieds nus, Cesaria Evora.


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Chronique de bureau (3)

Le 31/12 arrive à grands pas.Plus qu'une toute dernière semaine avant que les comptes ne soient faits. Tout le monde court dans tous les sens et tous ont pour seul mot d'ordre "objectif de fin d'année"!.

Les hauts responsables, plus responsables que jamais, ne ménagent pas leurs efforts en vue de mettre sous pression leurs subordonnés, et leur transférer ainsi leurs stress. Les tableaux de bord sont présentés des dizaines de fois et il faut toujours qu'ils trouvent quelque chose à dire, "méla kifech houma reponsables?"
Les réunions se multiplient et se ressemblent toutes. Réunion pour discuter de ce qu'on a fait, réunion pour discuter ce qu'on va faire, réunion pour discuter de la prochaine réunion...
Plus tu presses le pas et plus tu répètes à qui veut l'entendre que tu es débordé, plus ton implication dans la réalisation des objectifs de l'entreprise est démontrée.

Il ne faut surtout pas garder ton calme, crier à la gueule du premier venu est bien vu, on dira surement que celui là est une grande gueule et "khaddem".
Garder son calme en période de fin d'année peut être interprété comme un signe de nonchalance et de je m'en foutisme.
Il ne faut surtout pas rentrer à l'heure, même si on n'a plus rien à foutre, le rendement ne se compte plus en productivité mais en temps resté à marquer ses heures.

En cette période de fin d'année les grandes lignes de la prochaine année se préparent, les têtes qui vont sauter, celles qui vont être promues, ceux qui bénéficieront des plus grosses primes et ceux qui à qui on a réservé leurs places au frigo..

Période cruciale dans la vie de toute entreprise, la période de fin d'année est un exercice qui nécessite une parfaite maîtrise dans l'art du "trahdine, tmaskine, tsakbine, tkambine" de la part de tout employé qui se respecte, heureux celui qui saura tirer son épingle du jeu..


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La Réserve Fédérale ou Banque Centrale Américaine (FED pour les intimes), institution privée qui regroupe les principales Banques américaines a réduit son taux directeur à une fourchette allant de 0 à 0,25 %. C’est un taux historique qui témoigne à lui seul de l’ampleur de la crise et les solutions radicales qu'on tente de mettre en œuvre.

Il y a quelques temps, sur ces mêmes colonnes, je me suis demandée sur quels principes peut-on juger du pêché de travailler dans une banque (ici) ,beaucoup m'ont alors parlé d'intérêt usuraire..
La baisse du taux directeur de la FED m'a interpelé, et si la FED était entrain d'adopter un taux d'intérêt "islamique"? un taux nul n'est ce pas ce qui est prescrit dans la Charia et dans les préceptes coraniques?
La crise actuelle, due à un capitalisme sauvage, dominé par la spéculation financière et sur les profits exorbitants tirés de transactions non productives de biens ou de services a montré où peut nous mener une économie "bâtie sur du vent".

Ce clivage entre sphère financière et sphère réelle a conduit à une crise sans précédent. Et si on examinait de près les bases théoriques de la finance islamique, on s'apercevrait que ce problème de séparation entre les deux sphères n'existe pas.
En effet, le principe général de la banque islamique est de s’engager à partager à la fois les profits et les pertes de ses clients tout en excluant la pratique du Riba, l’intérêt usuraire blâmé par le Coran. L’accent est alors mis sur le partage des pertes, des risques tout comme des bénéfices entre les investisseurs et les acteurs d’un projet. La valeur du travail se trouve ainsi rehaussée.
Pour éviter l’usure, les banques islamiques font appel à des techniques financières compatibles avec les principes éthiques de l’Islam : tels que la moudharaba, la mousharaka, la mourabaha (pour plus de détails vous pouvez consulter ce lien)
Le but étant de participer à l'économie réelle en créant de la richesse à travers une relation gagnant-gagnant avec les différents contractants.

C'est dans ce contexte que la finance islamique se distingue(en théorie, et sans entrer dans les débats qui tournent autour de marketing islamique...) en offrant une alternative plus éthique et plus saine à l'économie basée sur la spéculation, les taux d'intérêt exorbitants, le vol et le vent...


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Chroniques de bureau (2)

Pour donner un coup de jeune à une administration vieillotte, rien ne vaut un petit lifting des lieux. Les bureaux cloisonnés se transforment en un grand open space à l'américaine. Adieu les portes fermées, vive la transparence!

Chez nous, travailler en open space est le meilleur moyen de connaître les nouvelles de tes collègues : Que va dîner ton collègue le soir, avoir des réponses à des questions existentielles comme par exemple savoir si sa femme manque de pomme de terre ou de tomates, si les enfants de ta collègue vont bien, s'ils ont bien travaillé à l'école ou s'ils ont eu de mauvaises notes. Mieux encore, l'open space te permet de connâitre ce qui se trime entre ton patron et ton collègue d'en face. Tu pourras assister en direct au "tbandir" de ton voisin de bureau, noter les performances de tes camarades en matières de léchage de bottes et apprendre ainsi la meilleure technique.
Tu t'ennuieras plus au boulot, tes journées seront rythmées par les nouvelles des uns et des autres.

Certes tu ne pourras plus faire ta petite sieste quotidienne comme au bon vieux temps des bureaux cloisonnés, ni manger ton cassecroute kaftéji tranquille sur tes dossiers, tu ne pourras plus non plus péter, roter..en toute quiétude, ni vu ni connu..

Tu apprendras le self-control(ou comment supporter les blagues débiles des deux nazes qui partagent avec toi l'espace), la courtoisie (ou l'hypocrisie ça dépend à qui on parle..)..Grincements de l’imprimante, sonnerie insupportable d'un portable à votre gauche, regards de votre collègue de droite sur votre écran, odeur de mar9et loubya bel k3aber (allah ghaleb c'est le déjeuner de ta collègue)… qu’importe tu apprendras à être heureux dans la promiscuité dix heures par jour.

Le diktat de la bonne humeur et de la convivialité prennent toute leur place en open space, une fausse ambiance cool qui cache bien des souffrances..


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Bouche-trous

Ce n'est un secret pour personne, les chiffres du chômage en Tunisie sont des plus préoccupants surtout ceux du chômage des jeunes diplômés.
Une étude réalisée conjointement par le ministère de l'emploi et la banque mondiale, sur les possibilités d'insertion des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur dans le monde du travail à partir d'un échantillon de 4763 diplômés de l'année 2004 (parmi un effectif total de 39052) aboutit à un constat pour le moins inquiétant.

En effet, 18 mois après l'obtention du diplôme, 46% des jeunes diplômés se trouvaient encore au chômage. Aucune catégorie de diplômés n'est épargnée mais ce sont les techniciens supérieurs et les maîtrisards des « disciplines du tertiaire » (gestion, finance, droit) qui sont les plus exposés au chômage (50%). Ce taux atteignant 68% pour les diplômés des sciences juridiques ! Or ces deux dernières catégories représentent à elles seules 90 % de l'effectif des diplômés.

Pour les auteurs du rapport, le taux de chômage parmi les jeunes diplômés aurait été plus élevé encore sans les différents dispositifs d'aide à l'insertion dans le monde du travail (SIVP)dont ont bénéficié 16% d'entre eux, et sans la poursuite ou la reprise des études pour d'autres (13%). Le gros du contingent de ceux qui choisissent de poursuivre leurs études étant précisément recruté dans les filières les plus exposées au chômage. Car, pour 39% de ceux-ci, l'inscription en troisième cycle demeure destinée avant tout à contourner le chômage.

Certes nous vivons une conjoncture économique particulièrement difficile, la croissance des diplômés du supérieur augmente d'année en année et c'est dur pour le tissu économique tunisien d'éponger toute cette masse de nouveaux demandeurs d'emploi,mais je pense qu'il y a un vrai problème au niveau de la formation académique et des filières proposées lors de l'orientation universitaire:

Au lieu de promouvoir les filières à forte employabilité (les écoles d'ingénieurs par exemple) une multitude d'instituts a vu le jour comme comme l'Institut des langues appliquées au tourisme, Institut des langues appliquées au multimédia, Ecole supérieure de commerce électronique, Institut supérieur de promotion des handicapés, Institut supérieur d'histoire du mouvement national et j'en passe et des meilleures... alors que tout le monde se demandait sur ce qu'on pouvait faire de ces diplômés, qui en fin de compte n'avaient pas vraiment de compétences particulières. Ceci a entraîné une « inflation » de diplômés et automatiquement une dévaluation des diplômes tunisiens..

Faire un troisième cycle pour ne pas subir le chômage, créer des instituts de tout et de n'importe quoi pour éponger tout le flot de bacheliers ne constituent pas la bonne solution..Cette politique de "bouche trou" a montré ses limites, alors à quand un système éducatif qui répond réellement à la demande du marché de l'emploi?


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Au pays des gargottes, fast-foods et salons de thé, les salles de cinéma sont au meilleur des cas marginalisées, laissées pour compte, infectes ou mal entretenues, pour le pire reconverties en salle des fêtes, 7anout lablebi ou tout simplement fermées..
Figurez-vous que dans toute la banlieue nord, de La Goulette à La Marsa en passant par le Kram, Carthage et Sidi Bou, il n' y a qu'une seule salle de cinéma (mes parents m'ont raconté que pendant leur jeunesse La Goulette à elle seule avait deux salles de cinéma) et le comble dans tout ça c'est que la salle Al Hambra fermera ses portes à la fin du mois de décembre à cause des dettes cumulées auprès de la municipalité de la Marsa, propriétaire des murs.
Est-ce raisonnable de procéder à cette fermeture au moment où l'infrastructure culturelle tunisienne, notamment en matière de salles de projection en a le plus besoin? Comment peut-on encourager la vie culturelle et artistique si on manque cruellement d'espaces?
En attendant le mega projet de la cité de la culture à Tunis, les jeunes d'aujourd'hui auront certainement le choix de dépenser leurs temps libres entres cafés, salons de thé et pizzérias, les plus sportifs iront se défouler dans les stades, les cinéphiles eux se contenteront d'un bon vieux dvd piraté..


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Quizz de la crise

Le dernier tsunami économico-financier de l’année 2008 qui a révélé que l’économie planétaire mondiale était une sorte de château de cartes financier ou l’ingéniosité des montages et des systèmes destinés à rémunérer le capital ont honteusement écrasé la création réelle de valeur et de richesses, laissant dans le chaos les économies les plus fortes et les plus solides, nous a miraculeusement épargné , nous pauvres tunisiens..
Nos banques continuent à donner des crédits, les ménages continuent à s’endetter sur toute leur vie pour acquérir leurs s+2 , les chantiers poussent comme des champignons et les crédits conso coulent à flot..
Serais-ce encore une fois le miracle tunisien ? barket sidi-Mehrez ? ou la politique avant-gardiste et clairvoyante menée dans notre pays ?
A vrai dire, si j’étais journaliste travaillant pour la presse je pencherais directement pour la troisième alternative..
Mais la réponse à ce petit quizz est beaucoup plus simple, il suffit juste d’avoir un peu de bon sens.
Quelle est la différence entre les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, l’Allemagne et la Tunisie ? Tous sont des pays développés sauf la Tunisie et c’est ce qui a fait la différence..
Pour la première fois de notre vie soyons heureux d’appartenir à un pays sous-développé, parce que ça nous a évité d’être victimes de la crise :
Avoir une place boursière très peu dynamique avec un nombre insignifiant d’entreprises cotées, limiter les instruments financiers à leurs stricte minimum, avoir une économie super protégée et réglementée avec un contrôle rigoureux des flux monétaires ont constitué jusque là notre bouée de sauvetage.
Le sous-développement nous protègera-t-il infiniment de la crise ? Non bien au contraire. Si en l’état actuel des choses nous avons pu échapper , à court terme, aux conséquences désastreuse qu’aurais eu la crise financière sur l’économie du pays, nous ne pouvons pas en dire autant sur le long terme..
Les entreprises exportatrices, sous-traitantes ou celles opérant dans le secteur touristique commencent à en sentir les effets, la politique avant-gardiste ferait elle des miracles ?


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