Comme bon nombre de pays de part le monde, le système économique tunisien est celui d'une économie d'endettement.C'est à dire un système financier où prédomine la finance indirecte, sous la forme d'un financement par le crédit.
Les banques prennent un risque de crédit après l'avoir évalué et financent les opérations dont elles anticipent favorablement le résultat. Le crédit constitue ainsi le principal mode de financement de l'activité productive. Même lorsque les entreprises ont par leur dimension un accès au marché des valeurs mobilières, la faiblesse du taux d'autofinancement implique le recours complémentaire au crédit.

Même dans le cadre d'une économie de marchés financiers, système qui priviligie la finance directe et le recours au marché, la présence des banques est tout aussi importante puisqu'elles sont présentes comme offreurs et demandeurs de titres, mais aussi pour financer les agents qui n'ont pas de dimensions suffisantes pour emprunter sur le marché des titres..

Loin de moi l'idée de vous casser la tête avec des définitions économiques abstraites, ce que je voulais en venir par là c'est que les banques occupent une place très importante dans le système financier mondial, c'est un maillon indissociable de la chaîne économique..Pourtant, j'ai beaucoup entendu que travailler dans une banque est 7ram (péché)..

Un phénomène nouveau, et qui prend de plus en plus d'ampleur chez nous c'est de s'interdire de travailler dans une banque, souscrire à des prêts, voire même loger son argent dans un compte (productif ou non d'intérêt) en se basant sur le fait que la banque pratique l'usure (riba) et qu'il a été confirmé du prophète (sallahu `alayhi wa sallam) qu'il a maudit ceux qui ont mangé/profité (akil) de riba aussi bien celui qui est responsable (des transactions), celui qui écrit (les transactions) et les témoins (des transactions) et il a dit :

« ... ils sont pareils/égaux ... » rapporté par Muslim.

Le Coran a aussi parlé de Riba, et d'intérêt usuraire, mais je ne connais pas la sourate exacte qui parle de ça..

Alors travailler dans une banque est-il vraiment péché??
Je n'ai pas l'habilité de répondre à ça, je n'ai ni l'aptitude ni le savoir nécessaire pour répondre à ce genre de problèmes. Cependant, je suis persuadée que le contexte économique actuel et celui où a été dit ce 7adith sont totalement différents!
Peut-on comparer l'activité des banques par celui du riba dont parle le 7adith?
Le gain principal des banques provient des marges d'intérêt, c'est le prix de l'argent..Je suis peut être naîve, mais toute chose a un prix, c'est comme si tu achètes un style à 500 millimes, pour les banques tu achètes 100D maintenant à 150D après quelques temps..est-ce mal??

Et pour ceux qui se refusent de travailler dans une banque, ils vont certainement travailler dans une société, qui est certainement endettée, ils vont aussi vivre dans un pays qui a forcément des dettes, ils vont s'acheter des produits de consommation qui sont produits par des sociétés endettées qui résident dans des payés endettés...Comment ils vont faire pour s'échapper de ce cercle vicieux?

Même si l'autorité d'AL Azhar a autorisé l'usure (ici) il y a de ça quelques années, beaucoup se désengagent des banques commerciales, préférant plutôt les banques islamiques (pourtant, la gestion de ces banques n'est pas des plus catholiques )(ici)

On dit que le commerce de l'argent est illicite, alors que dire de ceux qui font de la religion leur fonds de commerce..?

Je suis pas imam, je ne veux pas de fatwas, je veux juste comprendre..

Alors est-ce vraiment 7ram??


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L'une des meilleure façon de doper l'économie et de lutter contre le chômage c'est d'encourager l'investissement privé..La Tunisie s'est même fixée un objectif de créer 70.000 nouvelles entreprises à l'horizon 2009, mais ce chiffre semble à ce jour très difficile à atteindre vu l'immense difficultés que rencontrent les nouveaux promoteurs dans le financement de leurs projets..

Comment peut-on se lancer dans les affaires quand on a l'idée mais pas l'argent nécessaire à la réaliser? c'est très difficile de répondre à cette question, les seuls éléments de réponse que j'ai eues proviennent des "mercredi de la création de l'entreprise", une manifestation qui s'est déroulée la semaine dernière sur tout le territoire tunisien..l'idée était d'encourager les fonctionnaires à créer leurs propres entreprises, le résultat n'était pas fameux vu qu'en quatre années, cette manifestation n’aura réussi à attirer que 122 fonctionnaires, dont seulement 84 ont eu l’accord du premier ministère pour le faire!

Quand aux jeunes diplômés qui arrivent avec un diplôme à la main, un projet dans la tête et rien dans la poche, et bien c'est d'autant plus dur pour eux de réaliser leur rêve puisqu'ils se voient freinés dès le premier obstacle du financement..
On pourra très bien comprendre l'aversion des banques commerciales quand à l'octroi des crédits dits risqués, l'application des normes de gestion prude nielle et une méfiance quand au savoir faire des jeunes promoteurs généralement inexpérimentés pousse les banques à imposer des conditions draconiennes en matière de taux et de garanties réelles exigées..
Mais ce qui est étonannant à mon sens c'est quand une banque étatique, la BFPME pour ne pas la citer, qui se doit d'encourager l'investissement et développer le réseau des estrprises en Tunisie, s'emploie elle aussi à appliquer des taux qui ne diffèrent pas de ceux appliqués par les banques commerciales et exige elle aussi ces fameuses garanties réelles!

Alors comment peut on atteindre les 70 milles nouvelles entreprises si on n'encourage pas les jeunes porteurs de projets sans ressources??

Faire des Masters Professionnels "Entrepreunariat et création d'entreprises" dans les facs c'est bien (quoi que pour moi on n'a pas besoin de faire un master pour créer sa propre entreprise..c'est plutôt un master bouche trou de plus pour des chômeurs en moins dans les statistiques...), organiser "les mercredi de la création de l'entreprise" chaque année c'est bien aussi, parler d"encouragement de l'investissement privé" à chaque journal télévisé c'est bien, mais là il faut bien que les moyens financiers suivent parce que sinon toutes ces initiatives perdent de leurs crédibilité...

Si les banques et les institutions financières classiques ne peuvent pas jouer ce rôle, il est impératif de trouver une autre alternative qui pourra donner un coup de pouce aux jeunes promoteurs le temps qu'il mettent leur projet en marche..
Le salut pourrait peut être venir des "BUSINESS ANGELS", ces individus qui investissent une partie de leur patrimoine personnel dans des sociétés nouvelles à potentiel, auxquelles ils croient. Mais leur intervention ne se limite pas à cet aspect financier : il peuvent également mettre à la disposition des entreprises qu'ils financent leurs compétences, leur expérience professionnelle, leur réseau relationnel et leur enthousiasme.

J'ai lu qu'ils seraient 3000 en France, 50000 en Grande Bretagne et plus de 500000 aux Etats unis à aider les jeunes créateurs d'entreprise à développer leur propre business..Mais combien seront ils prêts en Tunisie à aider les nouveaux promoteurs à voler de leurs ailes? A-t-on la culture nécessaire pour donner un tant soit peu de son temps ou de son argent pour participer à une aventure, permettre à de nouvelles entreprises de voir le jour, et jouer ainsi un rôle dans le développement économique et dans la création d'emplois??

On a un proverbe bien de chez nous qui dit "nafsi nafsi la yar7am man met..", aujourd'hui j'aimerais bien croire le contraire et dire "ettounsi letteounsi ra7ma"..après tout l'espoir fait vivre..



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appréciez la différence..

Vous connaissez la dernière mode en matière de salons de thé?
Non,ce n'est ni le thé à la menthe à 3D ni les écrans plasma qui passent les clips pourris de Rotana à longueur de journée..allons,tout ça est bien démodé..
Maintenant pour être in, les salons de thé vous proposent des cafés signés ILLY et Lavazza..
L'express à 1400 devient Espresso à 2500..pour un café entrée de gamme..9alou chneya "appréciez la différence"!



En d'autres termes ahwka on vous sert votre produit local infecte à des prix raisonnables, sinon vous pouvez toujours appréciez la différence et gouter au vrai café..en payant le double biensur..une application directe de l'adage "illi fi 3Inek 7lé, rahou mel barra jé"
Bon, jusque là rien de spécial, chacun est libre de choisir le café qu'il veut, mais là où ça devient exaspérant c'est quand on vous impose de commander les cafés illy, non pas parce que vous le valez bien mais parce que ke le produit local n'est pas servi les samedis...
Alors, vous commandez votre illy, vous le buvez machinalement dans un salon de thé plein à craquer..Froukh, Joujma et Dokhane kima el3ada.. Et puis vous rentrez, tout en ayant apprécié la différence..au niveau de la note que vous avez payé..


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la loi du plus riche..

Pendant ma petite expérience dans mon milieu professionnel j'ai appris une chose:
ON NE PRETE QU'AUX RICHES!!
Plus t'es riche, plus on te court après..tes désirs sont des ordres, tous les services sont gratuits, et la moindre réclamation peut devenir une affaire d'état..
Pendant mes longues journées au bureau,j'ai pensé aux jeunes promoteurs, qui ont la tête pleine d'idées mais les poches qui suivent pas..est-ce qu'on leur fournirait les mêmes services?


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A mes chers amis futurs bacheliers



Chers amis bacheliers, futurs bacheliers, avant de lancer des youyous (tzaridou bel 3arbi) lors de la proclamation des résultats, pensez un peu à ce qui vous attend..
Entre nous,ce n'est pas pour minimiser vos efforts, mais réussir au bac de nos jours est presque à la portée de tout le monde, les 25% sont pour quelque chose n'est ce pas?;-)
Bref, le plus dur ce n'est plus de réussir au bac mais de réussir à avoir son choix (je parle l'orientation bien sur). Certes vous n'avez pas trop le choix, puisque même avec 18 de moyenne ce n'est pas garanti, mais quand même il faut réfléchir à deux fois avant de choisir la filière que vous voulez suivre..
En lisant un article sur webmanagercenter, j'ai pensé à vous qui êtes entrain de réviser, de passer des nuits blanches à apprendre vos formules, à faire 4 ou 5 cours particuliers (9alek 7atta esport ya3mlou fih études..emméla kifech ya7efdhou l'enchainement mta3 elgymnastique?!!), à vos parents qui prient pour vous matin et soir et qui mettent à vos dispositions les gros moyens, à vos voisins qui attendent votre réussite bech yéklou elmabrouk..eh ben je me suis dit qu'il était de mon devoir de vous éclairer un peu sur ce qui vous attend..Bon majebtech essid min wedhnou, c'est que quelques chiffres, mais qui peuvent après vous être utiles..La vérité, tout le monde monde sait qu'il y a un problème de chômage des diplômés du supérieur dans le pays, mais ahawka avec ces informations vous pouvez réfléchir sérieusement avant de faire votre choix..
7acilou bonne lecture et surtout bon courage..

Etude Banque mondiale : les diplômés universitaires les plus frappés par le chômage

Selon une étude de la Banque mondiale, menée en partenariat avec le ministère de l’Emploi et les autres institutions tunisiennes concernées par cette question, le taux de chômage des diplômés universitaires de la cohorte 2004 est estimé à près de 45,6% des actifs, et il est plus élevé pour les femmes (51,6%) que pour les hommes (38,3%). Ce taux serait nettement plus élevé sans la contribution des divers instruments de la politique d'emploi (SIVP1, subventions salariales, formation complémentaire).
Engagée dans le prolongement des conclusions de l’étude stratégique sur l’emploi achevée en 2004, cette étude a été réalisée sur la base des résultats d’une enquête menée fin 2005 - début 2006 auprès d’un échantillon représentatif de diplômés de l’année 2004.
Il en ressort que le chômage touche en particulier les techniciens supérieurs et les maîtrisards -qui représentent plus de 90% des diplômés- et atteint des taux respectivement de 50% et 48% dans ces deux catégories. Le taux de chômage moins élevé des maîtrisards s’explique en partie, selon l’étude, «par la forte rétention exercée par la poursuite d’étude post-maîtrise ou par les formations complémentaires notamment celles organisées dans le cadre du Fonds National d’Emploi». En effet, parmi les 22.281 maîtrisards diplômés en 2004, 23,2% suivaient à la date de l’enquête un cursus s’études supérieures ou une formation complémentaire contre 11,5% parmi les 13.003 techniciens supérieurs. Le chômage affecte moins les autres catégories de diplômés avec un taux de 9% pour les architectes, 18% pour les ingénieurs et 20% pour les médecins.
Le taux de chômage des techniciens supérieurs et des maîtrisards varie énormément selon la spécialité d’étude. Ainsi, chez les techniciens supérieurs, le taux de chômage est le plus élevé (71%) chez ceux spécialisés dans l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire qui représentent une faible proportion (4.8%) de l'ensemble des techniciens supérieurs. Cependant, le chômage se pose avec plus d’acuité pour les techniciens supérieurs en gestion et administration (qui représentent 12,7% de l’ensemble des techniciens) chez lesquels il se situait à 60% à la date de l’enquête. Les techniciens en informatique et informatique de gestion, et les techniciens en mécanique et électricité, qui représentent 25,6% du total des techniciens supérieurs, sont également exposés à un chômage élevé avec des taux respectivement de 45,4% et 42,1%.
Il est le moins élevé (40%) chez les techniciens de la santé et des services sociaux qui constituent environ 10.3% de l'ensemble des techniciens.
Les diplômés issus des ISET qui représentent 39,7% du total des techniciens supérieurs sont moins exposés au chômage (45%) que ceux provenant des autres institutions d’enseignement supérieur (53%).
Parmi les maîtrisards, le taux le plus élevé (68%) se trouve dans la filière «droit» qui représente 8.5% du total des maîtrisards. Dans la branche «informatique», qui représente seulement 4,5% du total des maîtrisards, il est de 29%.
En termes d’effectifs chômeurs, la branche «gestion et commerce» se situe au premier rang avec 1.434 chômeurs suivie par le droit avec 789 chômeurs.
Touchés eux aussi par le chômage, les ingénieurs connaissent des fortunes diverses, selon leur spécialité. Le taux de chômage est plus important dans les domaines liés à l’agriculture. Les diplômés en informatique et télécommunications qui représentent 25,6% du total des ingénieurs sont nettement moins touchés par le chômage (11,7%). Le taux de chômage le plus élevé (31,5%) se trouve parmi les diplômés dans le domaine de l’agriculture et des industries agroalimentaires qui représentent 29,4% du total des ingénieurs.
Problème préoccupant, le chômage des diplômés du supérieur devrait se poser avec plus d’acuité au cours des années à venir en raison, explique l’étude, de «la croissance encore rapide de la force de travail et la part de plus en plus importante des nouveaux diplômés universitaires». En effet, dans les dix prochaines années, la force de travail pourrait augmenter de 1.8% par an, alors que le nombre de nouveaux diplômés du supérieur augmentera de 60.900 en 2006-2007 à 79.900 en 2010- 2011. Ce qui veut dire que 87.000 emplois devront être créés en moyenne, chaque année pour maintenir le nombre de chômeurs à son niveau actuel.


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