L'une des meilleure façon de doper l'économie et de lutter contre le chômage c'est d'encourager l'investissement privé..La Tunisie s'est même fixée un objectif de créer 70.000 nouvelles entreprises à l'horizon 2009, mais ce chiffre semble à ce jour très difficile à atteindre vu l'immense difficultés que rencontrent les nouveaux promoteurs dans le financement de leurs projets..

Comment peut-on se lancer dans les affaires quand on a l'idée mais pas l'argent nécessaire à la réaliser? c'est très difficile de répondre à cette question, les seuls éléments de réponse que j'ai eues proviennent des "mercredi de la création de l'entreprise", une manifestation qui s'est déroulée la semaine dernière sur tout le territoire tunisien..l'idée était d'encourager les fonctionnaires à créer leurs propres entreprises, le résultat n'était pas fameux vu qu'en quatre années, cette manifestation n’aura réussi à attirer que 122 fonctionnaires, dont seulement 84 ont eu l’accord du premier ministère pour le faire!

Quand aux jeunes diplômés qui arrivent avec un diplôme à la main, un projet dans la tête et rien dans la poche, et bien c'est d'autant plus dur pour eux de réaliser leur rêve puisqu'ils se voient freinés dès le premier obstacle du financement..
On pourra très bien comprendre l'aversion des banques commerciales quand à l'octroi des crédits dits risqués, l'application des normes de gestion prude nielle et une méfiance quand au savoir faire des jeunes promoteurs généralement inexpérimentés pousse les banques à imposer des conditions draconiennes en matière de taux et de garanties réelles exigées..
Mais ce qui est étonannant à mon sens c'est quand une banque étatique, la BFPME pour ne pas la citer, qui se doit d'encourager l'investissement et développer le réseau des estrprises en Tunisie, s'emploie elle aussi à appliquer des taux qui ne diffèrent pas de ceux appliqués par les banques commerciales et exige elle aussi ces fameuses garanties réelles!

Alors comment peut on atteindre les 70 milles nouvelles entreprises si on n'encourage pas les jeunes porteurs de projets sans ressources??

Faire des Masters Professionnels "Entrepreunariat et création d'entreprises" dans les facs c'est bien (quoi que pour moi on n'a pas besoin de faire un master pour créer sa propre entreprise..c'est plutôt un master bouche trou de plus pour des chômeurs en moins dans les statistiques...), organiser "les mercredi de la création de l'entreprise" chaque année c'est bien aussi, parler d"encouragement de l'investissement privé" à chaque journal télévisé c'est bien, mais là il faut bien que les moyens financiers suivent parce que sinon toutes ces initiatives perdent de leurs crédibilité...

Si les banques et les institutions financières classiques ne peuvent pas jouer ce rôle, il est impératif de trouver une autre alternative qui pourra donner un coup de pouce aux jeunes promoteurs le temps qu'il mettent leur projet en marche..
Le salut pourrait peut être venir des "BUSINESS ANGELS", ces individus qui investissent une partie de leur patrimoine personnel dans des sociétés nouvelles à potentiel, auxquelles ils croient. Mais leur intervention ne se limite pas à cet aspect financier : il peuvent également mettre à la disposition des entreprises qu'ils financent leurs compétences, leur expérience professionnelle, leur réseau relationnel et leur enthousiasme.

J'ai lu qu'ils seraient 3000 en France, 50000 en Grande Bretagne et plus de 500000 aux Etats unis à aider les jeunes créateurs d'entreprise à développer leur propre business..Mais combien seront ils prêts en Tunisie à aider les nouveaux promoteurs à voler de leurs ailes? A-t-on la culture nécessaire pour donner un tant soit peu de son temps ou de son argent pour participer à une aventure, permettre à de nouvelles entreprises de voir le jour, et jouer ainsi un rôle dans le développement économique et dans la création d'emplois??

On a un proverbe bien de chez nous qui dit "nafsi nafsi la yar7am man met..", aujourd'hui j'aimerais bien croire le contraire et dire "ettounsi letteounsi ra7ma"..après tout l'espoir fait vivre..



5 commentaires:

Z Y E D a dit…

sincerement ce chiffre 70 000 me parait irreel ca ve dire 190 entreprise par jour ! vous y croyez vous ?

Anonyme a dit…

à moins de multiplier par 10 les rues sidi boumendil, essabbaghine et les marchés d'el Jem et de ben gardane d'où une augmentation des rotations de portes containers ce qui débouche à agrandir les ports de commerces de la goulette, rades sousse sfax bizerte et zarzis. sinon 190 entreprises /jour calendaire soit 8 entreprise par heure, il faudrait ramener des japonais pour suivre un tel rythme au guichet unique de l'API.
yemma ach i9ol bnadem: ellessan ma fihech 3adham.

kosksi diary a dit…

Excusez ma vulgarité, mais un seul scenario me parait crédible pour atteindre ce chiffre : exiger une patente à nos filles de joie.



happynation.com

Haykel AZAK a dit…

j'y crois dur comme fer ,et j'ai en exclusivité les stats : 10000 mlaouiste (et non pas maouiste :p) 20000 chappatiste, 10000 kaftejistes, 30000 photocopistes) vivement 2010!

Anonyme a dit…

Ce n'est que de la propagande du gouvernement. Meme si ce chifrre est reelle, le chommage et la degradation du niveau de vie n'arretent pas d'augmenter dans notre pays. Et c'est trops facile d'encourager des projets foireux qui profitent pour des bandes de friquee corrompus sous le slogan de l'emploi.